Un mur en Europe – Une honte pour toute l’Europe – Le problème de réfugiés reste entier

Mur Hongrois

Ce mur de la honte a été construit le long de la frontière avec la Serbie par la Hongrie, pays gouverné par Viktor Horban, qui ne répond pas aux critiques et interrogations Viktor_Orbánjustifiées des ONG européens. Ironie de l’histoire, ce mur se dresse dans le premier pays de l’ancien bloc de l’Est qui avait fait tomber le rideau de fer né de la guerre froide, en mai 1989,qui séparait l’Europe en deux pendant plus de trente ans. Cette clôture « anti-migrants » a été érigée sur une distance de 175 kilomètres, elle est composée de deux palissades métalliques hautes de 4 mètres et espacées de 6 mètres l’une de l’autre, chacune couronnée d’une épaisse couche de barbelés. Cette structure est accompagnée de miradors high-tech avec projecteurs et caméras thermiques pour détecter les mouvements de ceux qui essaieraient de se frayer un chemin pour traverser. Un chemin bitumeux a été aménagé pour permettre aux soldats de patrouiller du coté Hongrois. Cette barricade s’étend aussi sur la frontière de la Croatie et s’étendra bientôt face à la Roumanie. Cette démarche ne grandit pas l’Europe.

Un million de personnes, en 2015 et 2016, venues de Syrie, notamment, ont emprunté cette route, pour rejoindre le Royaume uni et L’Allemagne où la chancelière Madame Merkel avait proclamé l’ouverture des frontières, depuis lors cette région qui borde Mur Hongrois 1.jpgl’espace Schengen – (26 états) à l’intérieur du quel les voyageurs se déplacent sans contrôle – , le gouvernement Hongrois a mis en place une législation, la plus sévère de l’Union Européenne. La simple entrée sur le territoire Hongrois sans autorisation est devenue un crime. Les demandeurs d’asile sont systématiquement placés en centre de détention dans les camps établis le long de la clôture et n’ont pas accès aux journalistes. Ces dispositions sont contraires au Cour europ&ennedroit européen qui reviennent à emprisonner plusieurs mois ces personnes, au terme du processus, neuf personnes sur dix voient leurs demandes rejetées. La Hongrie crie haut et fort qu’elle applique les conventions internationales et ses obligations légales, mais les sept juges de la cour européenne ne sont pas de cet avis (Arrêt du 28 février 2016) estimant que la Hongrie ne respecte pas ses engagements dans ce domaine.

Ce gouvernement refuse d’appliquer le programme de répartition de 160 000 réfugiés adopté majoritairement par les pays membres de l’UE. L’Europe a portant accordé 24 millions d’euros pour la période 2014-2020 dans le but de gérer l’asile et l’intégration. A elle seule la clôture a coûté 900 millions, déclaration du Secrétaire d’état à l’intérieur hongrois Dans les autres états, Serbie et Bulgarie, les camps sont correctement gérés et les dossiers sont étudiés et beaucoup quittent les lieux sans attendre la réponse.

Les critiques sont nombreuses contre la politique hongroise en la matière. Certains états comme le Luxembourg a suggéré d’expulser la Hongrie de l’union européenne, considérant qu’elle traite les réfugiés comme des animaux sauvages. Ces positions sont plus rares aujourd’hui hormis en Suède. Le premier ministre hongrois va même jusqu’à dire que qu’il a informé les chefs d’états européens, au conseil de mars 2017, des dernières dispositions légales hongroises et que ceux ci n’ont formulé aucune objection.

En matière migratoire, il n’existe pas une politique d’asile commune. En 2016, seulement camp des réfugoés en Italkie363000 personnes ont frappé à la porte de l’Europe contre 1 million l’année d’avant, grâce à l’accord conclu avec la Turquie. La crise est loin d’être terminée et l’Europe ne semble pas être la hauteur de ce défi humanitaire sans précédent depuis la seconde guerre. L’Italie  avec 85% (118000) migrants venus de Libye, tandis que 2400 périssaient en mer, loin des Balkans au large des côtes, loin des caméras.

Le Président de république française avait envisagé la mise en place d’un hot spot en CONGRESLibye pour éviter que les personnes prennent des risques fous alors qu’ils ne sont pas éligibles à l’asile. Pour y arriver, il faudra que le calme s’installe dans ce pays l’autre voie pour les africains de l’ouest est la route du Maroc avec des centres d’enregistrement délocalisés situés en Grèce et en Italie, qui séparent ceux qui peuvent prétendre à l’asile des migrants économiques qui sont les plus nombreux. Ceux là, ils n’auront pas plus de droits d’entrer en Europe dans les hot spots.