Rose-Hill,
ma belle ville,
tu fais battre mon cœur par ta simplicité,
tu y demeures par ton unicité.
Rose-Hill, avec son emblématique « Plaza » qui rejaillit de l’ombre, l’énigmatique théâtre, berceau des plus grands barytons et comédiens de l’océan Indien, se livre à nous. Depuis de nombreuses années, les différentes forces municipales se sont acharnées pour tenter de sauver cette belle de Rose-Hill, vestige des années 30. Fermé depuis 2004, le Plaza est aujourd’hui en état de restauration. La cour continue de vivre avec les jeunes qui se rencontrent et les occasionnels skateurs du coin aussi les jeunes couples venus « fer un petit gaté » sur les marches du célèbre théâtre. Le Plaza c’est un demi-siècle de vie théâtrale, et de musique pouvait accueillir 1,500 personnes. C’est là que j’ai entendu Jacques Brel. Preuve tangible, que le Mauricien et la Mauricienne d’antan aimaient la culture et les belles choses, ici, le théâtre dans les meilleures conditions.
“Le Plaza a été le centre névralgique des jeunes intellectuels, amateurs d’art et de politique notamment”, « les militants koltar”, qui s’y rendaient pour tenter de révolutionner l’île Maurice. Dans la salle des fêtes, des somptueux mariages s’y tenaient. Le Plaza reste le symbole d’une île Maurice jeune, fraîche et cultivée. C’est encore le paradis des amoureux, ils étaient partout, sur les bancs, les escaliers en pierre ou assis l’un à côté de l’autre au cinéma… Ce beau jardin et des fleurs qui donnaient à RoseHill un air de paradis sur Terre. Que de beaux et doux souvenirs de toi Rose Hill.
Le Montmartre, haut lieu spirituel au cœur de Rose-Hill, tenu pendant longtemps par les Soeurs de Marie Réparatrice, c’est un lieu de prière et d’adoration aujourd’hui géré par le Diocèse de Port-Louis, sous la responsabilité d’un prêtre, entouré par une Equipe d’Animation. Le Montmartre est un lieu d’accueil, un lieu d’écoute et de prière. Le Saint-Sacrement est exposé 7 jours sur 7 de 6h00 a 17h00. Le Centre de retraite peut accueillir une centaine de personnes. Plusieurs volontaires se mettent au service de tous, gratuitement dans la joie.
L’acte de naissance de l’église Notre Dame de Lourdes indique le 11 février 1900. C’est Mgr William Scarisbrick, évêque du diocèse qui inaugura une chapelle en bois en 1880 et qu’il dédia à Notre Dame de Lourdes en l’honneur de la vierge de la grotte de Massabielle. Mais les Rose-Hilliens n’allaient pas se contenter d’une chapelle. Ils voulaient une paroisse. En juin 1888, ils lancèrent une pétition à l’évêque, Mgr Léon Meurin réclamant une scission du territoire de St. Jean par la création d’une paroisse dédiée à Notre Dame de Lourdes. Après deux années de réflexion, l’évêque fit appel à ses confrères Jésuites. Il confia donc à la Compagnie de Jésus la future paroisse de Rose-Hill, d’autant plus que ces derniers s’étaient installés à la Résidence St. Ignace. Le curé était Cyprien Bruel, et dans l’après-midi du mardi 4 novembre 1890, le conseil de fabrique de St. Jean approuva la naissance de cette paroisse. La construction de l’église n’était pas évidente, eu égard des contraintes financières. Malgré tout en 1879. S’ouvrit le chantier. L’église fut construite par tronçons, et en 1899, les travaux furent achevés. Le samedi 10 février le père Victor Malaval, supérieur des pères Jésuites bénit l’édifice à 5 h 30 du matin. L’inauguration solennelle se déroula le lendemain dimanche 11 février, jour de la fête patronale.