Diocèse de Paris – Ces prêtres, mémoire de l’Église de Paris – IV  P. Hubert Salmon-Legagneur

Ils sont la mémoire du diocèse de Paris et de son histoire, riche et parfois mouvementée. En Notre dame de Paris 1cette fin d’année, Paris Notre-Dame vous propose les portraits de huit prêtres parisiens, ordonnés il y a plus de quarante ans. Chacun à leur manière, ils résument ce qui, pour eux, a été le cœur de leur sacerdoce.

je vous ferai chaque jour partager l’histoire de l’un d’entre eux. Il s’agit du Père Hubert Salmon-Legagneur qui se souvient du gong de départ en mission des prêtres des Missions étrangères de Paris, qu’il entendait depuis l’appartement familial de la rue du Bac, qui l’a appelé à rejoindre la grande famille des Pères blancs.

« C’est le fait d’écouter et de partager avec le peuple de Dieu qui m’a révélé mon être de prêtre »,

Hubert Salmon-Legagneur

92 ans, 66 années de sacerdoce

La voix porte haut derrière la porte de sa chambre de la Maison Marie-Thérèse (14e). Le regard bleu pétille et transperce à la fois. Le P. Hubert Salmon-Legagneur a été ordonnéP. Hubert Salmon-Legagneur.jpg en 1952. « C’est le gong de départ en mission des prêtres des Missions étrangères de Paris, que j’entendais depuis l’appartement familial de la rue du Bac, qui m’a appelé », se souvient-il. Le caractère est aussi trempé que ses années de collège ont été engagées… au patronage de St-François-Xavier (7e), le Bon Conseil, quand il distribuait des journaux clandestins dans la capitale occupée. « En 1952, le diocèse recouvrait Saint-Denis, Créteil et Nanterre, continue-t-il. On commençait tous en banlieue. » Lui, ce fut à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Là où il rejoignait en moto les jeunes du mouvement des Coeurs vaillants, avant d’arriver, en 1968, à St-Pierre-de-Montrouge (14e) comme vicaire. S’ensuivent plus de soixante ans d’un sacerdoce intense, rythmé par une mission de vicaire épiscopal en charge du suivi des prêtres, puis responsable des prêtres étudiants étrangers. « C’est le fait d’écouter et de partager avec le peuple de Dieu qui m’a révélé mon être de prêtre », avance l’homme qui continue d’accompagner des laïcs de l’Action catholique. Le concile Vatican II marqua pour lui un tournant décisif : « Il a changé le rapport de l’Église au monde. Ce n’était plus les ornements et la dispense des sacrements qui comptaient en premier, mais notre dialogue avec les baptisés et les non-croyants. C’est d’ailleurs de ma moto (et non de mon habit !) dont Dieu s’est servi pour appeler un scout de Saint-Maur au sacerdoce. Il est Père blanc depuis. »